Le second épisode est disponible !
Pour écouter cette seconde Carte Postale Atlantique et partir avec moi aux Canaries, il te suffit de cliquer sur le bouton ci-dessous :
Bon, allez, il est temps que je te confie quelque chose…
“ Tu m’as remis sur pieds, tu m’as donné du large “
Du psaume 31 : " Tu m'as remis sur pieds, tu m'as donné du large. "
Lorsque je suis tombé sur ce verset dans la Bible, j'ai été ému aux larmes. Pourquoi ? Car il résume tout ce que j'ai vécu ces derniers mois...
En effet, en début d'année je suis resté allongé trois semaines à l'hôpital. Pour en sortir, des gens m'on aidé à me remettre sur pieds. Mais de retour dans ma chambre, à Paris, j'étais complètement paumé. Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir faire ??? Mais finalement, le Seigneur m'a donné du large en me faisant embarquer sur le Rara Avis. Et en lisant ce verset à bâbord du bateau, j'avais devant moi l'océan Atlantique à perte de vue.
Dans cette seconde carte destinée à Pierre-Yves et Dany, je désire donc te partager ma joie. Une joie profonde qui vient de la conviction qu’en réalité, je suis à ma place sur ce bateau. Il y a Quelqu'un là-haut qui s'est dit qu'il était bon que je rencontre ces personnes et que je vive cette aventure unique.
Et puis la joie vient aussi du monde marin qui se laisse progressivement apprivoiser…
Le ballet des dauphins.
Il y a d’abord un dauphin qui saute de l’eau à l’étrave du bateau. Puis deux, trois, quatre et enfin plus d’une dizaine de dauphins. Je saute à mon tour dans le filet avant pour être au plus près d’eux. J’allume mon enregistreur audio et j’arrive à capter leurs petits cris. Avec l’équipage, nous sommes aux premières loges pour ce ballet aquatique. Assurément l’un des plus beaux spectacles qu’il m’est été donné de voir.
Et puis nous sentons qu’ils sont juste là pour jouer. En effet, ils ne cherchent aucun poisson. Non, ils veulent juste faire des cabrioles dans l’eau et être encouragés par nos “ waouh ”, nos “ oh ” ou encore par nos “ bravo ”. Et surtout le plus impressionnant est qu’ils leur suffit de bouger un peu leur nageoire arrière pour aller aussi vite que nous. Quel aérodynamisme ! C’est stupéfiant !
Surtout qu’avec toutes les voiles hissées, nous allons très vite !
Artimon, Grand-Voile, Misaine, Trinquette…
Nous sommes bel et bien entrés dans le dur de la navigation.
C’est une toute nouvelle grammaire que je dois apprendre : celle des voileux. Or, il est ardu de se repérer dans les différents cordages. De savoir qu’étarquer consiste à raidir la voile et choquer, à lui donner du mou. Et puis comprendre la différence entre l’empannage et le virement de bord, ce n’est pas si simple… Décidément, six semaines de traversée ne seront pas de trop pour me familiariser avec tout cela.
Heureusement je ne suis pas tout seul pour les manœuvres. Nous sommes une bonne quinzaine de paires de bras à nous activer pour hisser la Grand-Voile. Hissez haut ! Vincent le capitaine veille au grain. “ Oh Guillaume t’as du mou dans les bras ou quoi ? “ “ Allez bande de feignasses ! “ Il nous crie cela avec le sourire bien sûr, et en articulant comme il faut. Un vrai capitaine qui sait encourager l’équipage à persister, à ne rien lâcher, à utiliser nos muscles et à ne penser à rien d’autre qu’à hisser la voilure. Et ça marche ! Nous nous débrouillons de mieux en mieux. Le Rara a fière allure, en filant sur l’eau toutes voiles dehors.
Ô vent, souffle dans nos voiles. Viens aérer nos esprits pour que nous puissions contempler, les yeux lavés, la splendeur de la nature.
Si cette aventure te plaît, n'hésite pas à la partager tout autour de toi : à ta famille, à tes amis, à des journalistes même (si tu en connais). Cela m'aiderait énormément. Tu n’as qu’à cliquer sur le bouton ci-dessous :
Rendez-vous la semaine prochaine pour une nouvelle Carte Postale Atlantique. Nous irons ensemble au Cap Vert. Je te promets de la musique bien rythmée et des cétacés géants.
Allez tchuss !
Guillaume